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3 questions à… Babx (chanson française)

« 3 questions à… » est une rubrique qui permet à nos lecteurs de découvrir un artiste à travers de brèves confessions sur son rapport au voyage et à la musique.

L’univers de la chanson française l’a découvert avec des airs intimes et oniriques, confessant ses odyssées enfantines sous le piano de sa mère, ses états d’âme chahutés tel un Ballroom déserté… En ascension toujours croissante, le stellaire Babx fait une escale à La Cigale le 27 novembre pour une date unique. Ce soir-là, les étoiles scintilleront au souvenir de la courageuse Omaya, guidées par le souffle « blasé » d’Archie Shepp, pour nous mener là-haut, « là où tout s’illumine ».  Quelques mots à Hit the road avant l’envol…

« Little Odessa est l’un des endroits les plus poétiques que je connaisse »

 

Qui t’a le plus influencé musicalement durant ton parcours?

Pour répondre le plus succinctement possible, et par ordre chronologique : ma mère, qui m’a tout appris; mon grand-père, que je n’ai jamais connu mais qui était chef-d’orchestre et dont l’ombre a toujours plané au-dessus de ma famille; et enfin Charlie Parker. Si quelqu’un se met à parler alors qu’on me fait écouter un de ses disques, ça peut vraiment virer au drame…

Si tu pouvais aller n’importe où, dans quel lieu rêverais-tu de jouer?

J’ai écrit une chanson sur ce lieu : Little Odessa, le quartier russe de New York. Je rêverais d’y jouer. C’est un univers fascinant car on peut y voir se côtoyer l’océan, Brooklyn, une vieille fête foraine désaffectée en voie de démolition, des russes émigrés déambulant en chapka et vison, des ex-agents du KGB jouant aux échecs… C’est l’un des endroits les plus poétiques que je connaisse. Je me verrais bien m’y noyer, tomber du grand huit, jouer au coeur de cette atmosphère.

As-tu un lieu musical coup de cœur à faire découvrir à nos lecteurs? 

Absolument ! Il est malheureusement difficile d’y accéder en ce moment : c’est au Pakistan. Ma mère a souvent enregistré des disques là-bas, à la fin des années 90, et c’est dans ces temples soufis que j’ai ressenti la plus grosse vibration de musique, un truc qui doit s’apparenter à la sensation que provoquait un concert de John Coltrane. La coutume là-bas est de jeter des billets aux musiciens. J’ai vu des gens affamés qui devaient choisir entre manger ou balancer des petites coupures, et ils décidaient  de donner leur argent aux musiciens. C’est sans doute ce qui leur rappelait qu’ils étaient humains, dignes. C’est la plus forte émotion musicale que j’ai ressentie de toute ma vie. Quand ce pays redeviendra un pays de paix, je conseille aux lecteurs de Hit the road d’aller dans ces sanctuaires écouter des Qawwalî, ces chants qui mettent en musique les plus grands poèmes que véhicule le soufisme. C’est sans aucun doute l’une des plus belles expériences qui soit.

Babx, Ascensions; 2017, Bison Bison / L’Autre distribution

 

3 questions à… Arto Lindsay (Brésil-USA)

« 3 questions à… » est une rubrique qui permet à nos lecteurs de découvrir un artiste à travers de brèves confessions sur son rapport au voyage et à la musique.

En tournée européenne pour l’album Cuidado madame, qui marque son retour en studio 13 ans après le précédent Salt, il a régalé le public parisien d’un concert mémorable dans la chaleur moite d’une Bellevilloise insatiable. Nous l’avons croisé le lendemain, entre deux émissions de radio, le temps de quelques mots au goût de cachaça et de sazerac.

Bruitiste, hédoniste, guitariste : Arto Lindsay est tout cela à la fois. Inclassable et insaisissable, cet ancien membre du Lounge Lizards a roulé sa bosse sur les chemins escarpés d’une scène musicale hétéroclite en collaborant avec des artistes de tous horizons, de Marisa monte à David Byrne en passant par Alain Bashung ou Ryuichi Sakamoto.

« Étant guitariste, c’est sans doute Jimi Hendrix qui a eu le plus d’impact sur moi »

 

Qui t’a le plus influencé musicalement durant ton parcours?

J’ai grandi dans l’État de Pernambuco, dans le Nordeste brésilien, mais plus que les musiques de cette région, comme le forró, je dirais qu’étant guitariste c’est sans doute Jimi Hendrix qui a eu le plus d’impact sur moi musicalement. Dans un autre registre, j’ai également été influencé par ma mère. Elle jouait merveilleusement bien du piano et aimait écouter des disques. Elle avait une collection de vinyles  qui allait de la bossa nova de Joâo Gilberto au jazz de crooners comme Nat King Cole. Tous ces artistes ont éveillé ma curiosité auditive.

Si tu pouvais aller n’importe où, dans quel lieu rêverais-tu de jouer?

Je crois qu’aujourd’hui, j’irais jouer à la Philharmonie de Berlin, cette bâtisse incroyable en plein coeur de la capitale. C’est un lieu magnifique, qui m’inspire alors que je ne l’ai encore vu qu’en photo !

As-tu un lieu musical coup de cœur à faire découvrir à nos lecteurs? 

J’affectionne les endroits où la musique est vraiment présente et fait partie du quotidien, où les gens jouent partout : dans la rue, dans les cafés, chez eux avec la fenêtre ouverte… Donc je conseille des lieux comme Salvador de Bahia, au Brésil, ou la Nouvelle-Orléans, en Louisiane. La ville devient musique.

3 questions à… Flavia Coelho (brésil)

« 3 questions à… » est une rubrique qui permet à nos lecteurs de découvrir un artiste à travers de brèves  confessions sur son rapport au voyage et à la musique.

« Paris réunit tout ce que j’aime en matière de musique. »

Flavia Coelho était au grand rendez-vous de la Fête de l’Humanité le week-end dernier, parée de son large sourire et de ses boucles colorées. Actuellement en tournée avec son troisième album Sonho Real, joyau festif aux mélodies teintées autant de forró brésilien que de reggae ou de ska, la pétillante Flavia s’est livrée à Hit the road lors d’une nuit estivale aux Soirées du Château. Après un show spectaculaire à l’énergie contagieuse, elle nous a dévoilé des pensées plus intimes, sous le ciel étoilé de ce village provençal devenu Gréoux-de-Janeiro pour l’occasion…

 

Qui t’a le plus influencée musicalement durant ton parcours?

Je suis née à Rio de Janeiro, et j’ai grandi au Brésil tout en voyageant un peu partout. Mes parents viennent  du Nordeste du Brésil, une région très riche en ce qui concerne l’artisanat et la musique.  Donc mes plus grandes influences restent ces deux régions. Rio de Janeiro m’a plongée dans le  hip hop, la samba ou le funk, et le Nordeste m’a fait découvrir la musique qu’écoutait mes parents : des maîtres comme Gilberto Gil, Caetano Veloso, Joâo Gilberto, les genres du choro et du forrò, mais aussi beaucoup de reggae car ma mère vient d’une île où dans les années 70 la radio ne passait presque que des morceaux jamaïcains. À mon arrivée en France, mes oreilles se sont instinctivement nourries de sonorités venues d’Afrique, des Balkans, d’Orient… le voyage se poursuit sans cesse.

Si tu pouvais aller n’importe où, dans quel lieu rêverais-tu de jouer?

J’aimerais vraiment jouer chez moi, au Brésil. J’y ai joué à l’occasion des Jeux Olympiques, à la Maison de France, il y avait quelques brésiliens mais c’était quand même majoritairement un public français qui assistait à l’évènement. Je n’ai pas eu le temps de développer mon projet là-bas, donc ça me plairait de le faire découvrir aux miens. Je n’oublie pas que je chante en portugais, et que je m’adresse aussi à eux. Et si vraiment ce rêve pouvait devenir réalité, je choisirais de jouer dans un grand stade au coeur de Rio !

As-tu un lieu musical coup de cœur à faire découvrir à nos lecteurs? 

Je suis très citadine, et pour moi Paris réunit tout ce que j’aime en matière de musique. C’est pour ça que je m’y suis installée d’ailleurs, il y a une diaspora extraordinaire ici ! C’est cette diversité qui m’a amenée ici, cette magie de pouvoir se retrouver au fin fond de l’Afrique dans son propre quartier. C’est merveilleux de pouvoir écouter de vrais griots du Mali, d’écouter du vrai mbalax sénégalais, d’écouter de la cumbia made from Colombie… on trouve toutes ces musiques à Paris. Donc je conseille aux lecteurs de Hit the road qui n’ont pas forcément les moyens d’aller très loin de se balader dans Paris, c’est le lieu idéal. Et pour un petit conseil de quartier, je vais souvent au  Café des Sports à Ménilmontant (c’est quasiment mon QG), un bar tout simple qui ne paye pas de mines et où pourtant s’improvisent des soirées jams terribles !

Flavia Coelho, Sonho Real; 2017, PIAS
@Youri Lenquette
3 questions à … Jowee Omicil (jazz nomade)

« 3 questions à… » est une rubrique qui permet à nos lecteurs de découvrir un artiste à travers de brèves  confessions sur son rapport au voyage et à la musique. Jazzman originaire d’Haïti, le pétillant Jowee Omicil a grandi à Montréal avant de s’installer à New York puis à Miami. Mais c’est dans le XVIIIème arrondissement de Paris, où il a élu domicile depuis peu, que nous l’avons rencontré fin juillet.

« J’aimerais aller jouer en orbite, dans l’espace ! »

Multi-instrumentiste à l’enthousiasme communicatif, Jowee Omicil a sorti Let’s Bash sur le prestigieux label Jazz Village, album enregistré en moins d’une semaine et sur lequel il s’amuse à reprendre des airs célèbres (« Sur le pont d’Avignon », « La Bohème ») autant que des pépites méconnues telles le chaloupé « Pipillita »emprunté au cap-verdien Luis Morais
Il sera le 3 septembre prochain sur la scène du Festival Jazz à la Villette

 

Qui t’a le plus influencé musicalement durant ton parcours?

Je suis né à Montréal le 1er décembre 1977. Quand j’étais tout petit, j’écoutais les chanteurs qui passaient à la radio : René Simard, Ginette Reno, Céline Dion, Charles Aznavour, Jacques Brel, Nana Mouskouri… Puis a suivi la période Jackson Five, vers 6 ans, et la découverte du hip hop vers 9-10 ans : Run DMC, Busta Rhymes, A Tribe Called Quest, Public Enemy… En 1995, j’ai découvert Black Science de Steve Coleman : je me sentais planer, comme sur un tapis volant ! Il y a eu aussi Tutu, de Miles Davis et Marcus Miller… une vraie claque.

Mais ma plus grand influence, dans tous les domaines de la vie, a été mon père. En tant que pasteur, il voulait que j’apprenne à jouer d’un instrument pour accompagner l’assemblée. C’est comme ça que j’ai commencé à faire de la musique, à 15 ans. Tard pour un musicien. Jusque-là, j’étais passionné de sport. Je jouais au ping pong, au baseball, au hockey sur glace… j’écoutais du hip hop pendant ces activités, ça me motivait. Je n’avais pas encore compris que la musique était en moi. J’ai d’abord été tenté par le piano, mais pour l’harmonie de l’ensemble je devais choisir un instrument à vents. J’ai opté pour le saxophone alto, puis deux-trois ans plus tard mon frère m’a offert un saxophone soprano. J’adorais Kenny G à l’époque, je n’en ai pas honte. Je faisais plein de reprises de ses morceaux, pour des mariages, des communions, tous types d’évènements. Et par la suite, j’ai découvert Wayne Shorter, John Coltrane… je ne m’étais pas rendu compte avant de le pratiquer qu’ils jouaient eux aussi du soprano. Progressivement, d’année en année, je me suis mis à la flûte, à la clarinette, et à la trompette.

Au fond, ta musique c’est ton expérience. J’ai transposé ce que m’a transmis mon père dans ma musique : son comportement, son éducation, ses mots, ses consignes, ses conseils… Ce que tu es sort de ton souffle. Tes adversités, ton vécu, tes peines, tes joies… tout cela se révèle dans ton son, si tu es honnête. C’est pour ça que j’ai choisi le jazz. J’ai commencé avec la musique classique, mais encore aujourd’hui, si je reprends du Bach ou la 40ème symphonie de Mozart, c’est toujours jazzifié. J’aime leurs mélodies, mais le groove que j’entends est différent. Un musicien comme Mozart a clairement tracé la route pour des gens comme moi. Il nous propose une mélodie qui dérange, et on doit faire notre truc avec. Et le jazz est la seule langue qui offre une totale liberté d’expression.

Si tu pouvais aller n’importe où, dans quel lieu rêverais-tu de jouer?

C’est quelque chose que je dis souvent en privé, mais aujourd’hui je vais l’avouer publiquement : j’aimerais aller jouer en orbite, dans l’espace. Une expérience : « Jowee in orbit » ! Ce serait complètement global. Tout le monde pourrait écouter ce son-là à ce moment précis ! Chaque fois que j’en parle, je fais le voyage, et je sais qu’un jour je le ferai vraiment. Ce sera une mission d’amour spatial. Réunir tout le monde en un seul accord. Là on pourra dire : « on est ensemble, en cet instant-là on s’est vraiment aimés les uns les autres».

As-tu un lieu musical coup de cœur à faire découvrir à nos lecteurs? 

Beaucoup de lieux m’ont touché durant ma carrière : le Cap-Vert, le Vénézuela, Haïti, Montréal… Mais un moment qui m’a réellement marqué, c’est le concert que l’on a fait le 22 juillet dans la basilique de Tabarka, en Tunisie, à l’occasion du Tabarka Jazz Festival. Je n’ai jamais vu pareille audience : 4000 personnes avec une énergie incroyable, à l’image d’un concert de rock ! J’aime vivre l’instant présent, donc le dernier concert en date est toujours le meilleur. Le prochain est à Mindelo, au Cap-Vert. Si tu me reposes la question le 6 août, ma réponse sera Mindelo. Si tu me la reposes le 16 août, ce sera la Martinique, car tout va toujours en évoluant. La passion doit m’aider à me surpasser à chaque fois. Je me rends accessible en tant qu’instrument, en tant que passeur de sons, l’endroit où je joue n’a pas d’importance. Chaque situation est unique. Chaque fois que je me mets à jouer devant un public, mon set est différent, et le dernier est toujours le plus fort. Notre mission est de conquérir les âmes des gens, et on ne peut qu’être reconnaissants de la grâce que l’on nous a donnée pour l’accomplir. Aujourd’hui, pour moi, Tabarka était le meilleur concert, et donc un lieu à découvrir. Trop d’âmes…

 

Jowee Omicil, Let’s Bash ; 2017, Jazz Village
@Mariagrazia Giove
Voilà l’été, enfin l’été, toujours l’été

L’été est déjà bien entamé, avec son lot de tubes et de chorégraphies à mémoriser pour être le plus « frais » sur la piste de danse. Mais nous ne sommes pas tous égaux concernant cette période de supposé farniente, alors à vous qui n’avez pas la chance de brunir votre épiderme sous les sunlights des tropiques, on vous propose un moment de détente près de la chaleur de votre ordi en sirotant un cocktail maison (un vrai…) avec une playlist estivale pensée par nos soins…

 

« Estate » et « Summertime », ou l’histoire de deux standards du jazz

Originaire d’Italie, la chanson « Estate » a fait le tour du monde jusqu’à devenir un standard international de la musique jazz. Composée par Bruno Martino en 1960 sur des paroles de Bruno Brighetti, elle raconte la triste et banale histoire d’un amour déçu que ravive chaque année l’arrivée de l’été. La reprise en 1961 par le brésilien João Gilberto, qui y distille une couleur bossa nova, en fait un succès mondial. Dès lors, elle est reprise par de nombreux jazzmen de renommée internationale comme Michel Petrucciani ou Chet Baker. En 1981, Claude Nougaro modifie le morceau originel, l’intitulant « Un été », auquel il confère des paroles très personnelles qui content ses amours adolescentes.

L’une des plus jolies versions de cet opus est sans doute celle de l’inspiré Vinicio Capossela (interview sur notre blog à retrouver ici) sortie il y a près de vingt ans :

Plus célèbre bien sûr : le morceau « Summertime » qui compterait à ce jour, d’après le collectif de collectionneurs The Summertime Connection, plus de 82 000 interprétations dont environ 67 000 auraient été enregistrées. Il a été composé par George Gershwin en 1933 sur des paroles de DuBose Hayward, « Summertime » est en fait une berceuse pour l’opéra en trois actes Porgy and Bess qui narre l’histoire de deux afro-américains plongés dans la misère de la Caroline du Sud. Les versions les plus connues sont sans doute celles de Ella Fitzgerald & Louis Armstrong ainsi que celle, mémorable, de Janis Joplin. Mais la mélodie a dépassé les âges et surtout les genres : covers classiques (Barbara Hendricks, Yehudi Menuhin…), jazz (Charlie Parker, Bill Evans, Herbie Hancock & Joni Mitchell…), pop-rock (Gene Vincent, The Doors…), soul (Sam Cooke, Al Green…), reggae (B.B. Keaton & Lloyd Charmers, Lee Perry & Errol Walker…), world (Angélique Kidjo…) …  la mélopée a su conquérir les musiciens de tous horizons.

Les titres de l’été

Il serait aisé de lancer quelques idées d’écoute de morceaux qui évoquent l’été par leur caractère solaire : rythmes latino, paroles qui chantent la mer et le sable blanc, beats enflammés qui rappellent les dancefloors des îles baignées de lumière… mais l’exercice est tout autre ! On s’en est tenu à dénicher quelques morceaux qui contiennent réellement le mot « été » dans leur titre. Et les styles sont pour le moins hétéroclites…

On ne peut échapper à notre saison préférée de Vivaldi, « L’été », que l’on retrouvait l’an dernier dans le film La danseuse. Ni évidemment au refrain préféré des français à cette période, « Voilà l’été », des joyeuses Négresses Vertes. Mais on a retrouvé également une ou deux pépites laissées sur le bas de la route. Notamment « Étrange été », une chanson non moins étrange du regretté Alain Bashung. Ou encore un tube rétro de Jeanette, la mythique voix espagnole de « Porque te vas », que l’on retrouve ici avec « Sol de verano ». Tout aussi kitsch mais indémodables, l’immanquable « Summer nights » de la B.O. de Grease, ou le « Summertime blues » d’Eddie Cochran.

Si vous en êtes à grignoter la menthe de votre mojito et que vous préférez finir sur un parfum plus doux, choisissez la « Samba de verão » de Caetano Veloso ou la reprise du « Summer wind » de Frank Sinatra par Madeleine Peyroux. Avec une note de cachaça, vous pourrez, enfin, profiter d’une échappée belle…

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HIT THE ROAD EVENTS | info@hittheroad-events.com | 14 avenue Aubert - 94300 Vincennes, PARIS.

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