« 3 questions à… » est une rubrique qui permet à nos lecteurs de découvrir un artiste à travers de brèves confessions sur son rapport au voyage et à la musique.
Avec son dernier opus Radyo Siwèl paru chez l’excellent label No Format, la chanteuse canadienne Mélissa Laveaux puise aux sources de son Haïti originelle en ravivant des joyaux oubliés de ce patrimoine. Des chants de résistance, des mélodies caribéennes, qui explorent la période coloniale américaine du début du XXème siècle, avec une lumière et une profondeur contagieuses.
À l’issue d’un showcase de présentation à la Fnac, nous avons échangé avec cette songwriter aussi audacieuse que pétillante.
« Entre moi et le Ghana, c’est une petite histoire d’amour… C’est le premier pays où les gens ont cru que je leur appartenais. »
Qui t’a le plus influencée musicalement durant ton parcours?
Les chanteuse afro-américaines Aretha Franklin et Nina Simone. Il y a des performances de chacune d’entre elles où on les voit entièrement consumées par leur musique. Je pense notamment à un concert suédois (rare) d’Aretha où elle chante « Dr. Feelgood », et où on sent qu’elle donne vraiment tout. Elle joue beaucoup avec les nuances, il y a du relief. Et il y a la voix…
Si tu pouvais aller n’importe où, dans quel lieu rêverais-tu de jouer?
Je rêverais de jouer à Fuji Rock, parce que ce festival est génial, et surtout parce que j’adore jouer au Japon. Les journalistes là-bas semblent toujours plus pointus, ils sont spécialisés dans un genre musical bien précis. De façon générale, les japonais écoutent et connaissent énormément de styles de musiques différents. J’ai toujours des conversations folles sur le whisky et les fantômes avec eux ! J’aimerais aussi aller au Chale Wote à Accra, au Ghana. C’est un festival artistique multi-disciplinaire incroyable où les artistes se rencontrent et produisent des choses extraordinaires sur des périodes très courtes. Ajoutons à ça qu’entre moi et le Ghana, c’est une petite histoire d’amour… C’est le premier pays où les gens ont cru que je leur appartenais.
As-tu un lieu musical coup de coeur à faire découvrir à nos lecteurs?
Sans hésiter, un événement me vient à l’esprit : le Blockorama de Toronto qui a lieu chaque été lors de la Gay Pride. C’est le cortège afro-descendants de la marche de la fierté LGBTQ qui organise cette block party exceptionnelle. On y trouve d’excellents DJs, l’atmosphère afro-antillaise du carnaval de Notting Hill, la Block Party de Dave Chappelle, et de la super cuisine ! Je suis toujours aux anges.