Ce mois-ci, nous fêtons le premier anniversaire des interviews de poche HTR. Pour rappel, « 3 questions à… » est une rubrique qui permet à nos lecteurs de découvrir un artiste à travers de brèves confessions sur son rapport au voyage et à la musique.
Depuis janvier 2017, croisés à la sortie d’un concert ou d’une émission radio, à Paris ou dans le Sud de la France, treize artistes ont joué le jeu en nous livrant leurs souvenirs et leurs coups de coeur. En voici quelques morceaux choisis…
- Girma Bèyènè, l‘un des maîtres de la musique éthiopienne des années 60 : « J’adore la chanson italienne. L’une de mes chansons préférées est « I miei giorni felici » de Wess and The Airedales. (…) J’ai déjà atteint mon rêve sans m’en rendre compte : celui de jouer ici, ce soir, à Paris. Je ne demande rien de plus maintenant. »
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- Vinicio Capossela, inclassable rock-star italienne qui, le temps d’une bière à l’Alhambra, nous a parlé d’Homère et de tavernes… :« J’aime beaucoup que la musique se joue dans des lieux où on peut aussi boire et manger, comme dans les tavernes grecques par exemple. Ecouter du rebetiko en Grèce a toujours été pour moi une grande source de joie : les voix s’unissent, on mange, on boit, et à un moment le chant s’installe. «
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- Aurelio, l’un des rares descendants de la tradition garifuna (Honduras) : « Je suis né dans la petite communauté de Plaplaya… J’ai grandi dans ce village qui doit compter près de 200 habitants et qui se situe à la frontière du Nicaragua, là où est installée l’une des premières communautés garifuna de la côte Atlantique. »
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- Nicolas Repac, musicien touche-à-tout qui transforme ce qu’il entend tel un alchimiste : « Mon premier souvenir musical remonte à mes 5 ans : j’écoutais la mire de l’ORTF en boucle en me tapant la tête en rythme contre le fauteuil ! Tous les jours ! Il n’y avait qu’une chaîne à l’époque. »
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- Jowee Omicil, jazzman originaire d’Haïti qui a grandi à Montréal avant de s’installer à New York, à Miami et enfin à Paris : « Je me rends accessible en tant qu’instrument, en tant que passeur de sons, l’endroit où je joue n’a pas d’importance. Chaque situation est unique. Chaque fois que je me mets à jouer devant un public, mon set est différent, et le dernier est toujours le plus fort. »
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- Flavia Coelho nous a dévoilé des pensées plus intimes, sous le ciel étoilé de ce village provençal devenu Gréoux-de-Janeiro pour l’occasion… : « Je suis très citadine, et pour moi Paris réunit tout ce que j’aime en matière de musique. C’est pour ça que je m’y suis installée d’ailleurs, il y a une diaspora extraordinaire ici ! C’est cette diversité qui m’a amenée ici, cette magie de pouvoir se retrouver au fin fond de l’Afrique dans son propre quartier. »
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- Arto Lindsay, bruitiste, hédoniste, guitariste, de retour en studio avec Cuidado Madame : « Ma mère avait une collection de vinyles qui allait de la bossa nova de Joâo Gilberto au jazz de crooners comme Nat King Cole. Tous ces artistes ont éveillé ma curiosité auditive. »
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- Babx qui a fait une escale à La Cigale pour présenter le très beau Ascension : « Je rêverais de jouer à Little Odessa, le quartier russe de New York. C’est un univers fascinant car on peut y voir se côtoyer l’océan, Brooklyn, une vieille fête foraine désaffectée en voie de démolition, des russes émigrés déambulant en chapka et vison, des ex-agents du KGB jouant aux échecs… »
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- Tigran Hamasyan, pianiste jazz d’exception qui nous a fait part de ses souvenirs et de ses élans du moment : « Mon oncle est sans aucun doute la personne qui m’a le plus influencé musicalement. J’avais à peine 4 ans lorsqu’il m’a fait découvrir le jazz. Il m’a permis de trouver ma voie. »
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- Samuel Strouk, guitariste de talent qui a sorti son premier album Silent Walk en octobre dernier, un disque délicat et contrasté : « Quand on ferme les yeux, la musique nous ouvre d’autres mondes, on prend du recul. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai appelé mon disque Silent walk : les yeux fermés avec une musique au creux de l’oreille, tu peux aller n’importe où… »
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- Denis Péan, la boussole du groupe Lo’Jo, qui vogue parmi des fleurs d’Orient ou d’Occident, au gré des instincts sonores cueillis en chemin : « Je n’ai pas de prédilection quant à l’endroit où jouer : une grande scène, un podium, un tapis… dans n’importe quel pays, c’est ma maison. »
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- Lucky Peterson, bluesman repéré par le contrebassiste Willie Dixon qui passait dans le club de son père, à Buffalo :« Mon père tenait un club de blues célèbre à l’époque, le Governor’s Inn, j’y ai vu des concerts formidables. Il m’a transmis la passion de la musique. »
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- Médéric Collignon, oiseau rare qui migre d’un univers sonore à l’autre, du jazz improvisé à la funk ou l’électro : « Je rêverais de jouer dans un endroit extrêmement généreux en résonance, où il y aurait énormément d’écho, de réactivité. Ça provoquerait des avalanches, des variations de temps… un truc complètement mégalomane, que tu ne pourrais faire qu’une fois. «
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